Bas les masques. Venise, ses palais, son carnaval et les amours contrariées de quatre personnages sont au cœur de cette intrigue. La mise en scène de l’opéra-ballet d’André Campra est confiée à Clédat & Petitpierre, connus pour leur univers décalé et fantasque. Ils se réapproprient le jeu, l’humour et la beauté que la fête offre à ses contemporains. Interprétée par une quarantaine d’artistes - chanteurs, danseurs et musiciens dirigés par Camille Delaforge - cette œuvre magistrale mêlant théâtre, danse, chants italien et français, combine avec finesse les registres du merveilleux, du dramatique et du comique. Un carnaval somptueux et impertinent.
(spectacle en cours de création)
Mise en scène, scénographie et costumes Yvan Clédat et Coco Petitpierre Direction musicale Camille Delaforge Cheffe de chœur Lucile De Trémiolles Chorégraphie Yvan Clédat, Coco Petitpierre et Sylvain Prunenec Création lumières Yan Godat Assistante costumes Anne Tesson Assistante mise en scène Françoise Lebeau Dramaturge Baudouin Woehl Création maquillages et coiffures Agnès Dupoirier
Chanteurs / Chanteuses : Sergio Villegas Galvain / Anas Séquin Léandre, Anna Reinhold Léonore / Eurydice, Victoire Bunel Isabelle, David Tricou Un des arts / Orphée / Un musicien, Guilhem Worms L’Ordonnateur / Rodolphe / Pluton, Apolline Raï-Westphal* Minerve, Clarisse Dalles* La Fortune, Louise Bourgeat* Une Bohémienne, Laura Jarrell* La Bohémienne / Une Gondolière, Benoit-Joseph Meier* Le Chef castellan / Un esclavon / Un barquerole, Jordan Mouaissia* Un Musicien, Léo Guillou-Keredan* L’Esclavon, Alexandre Adra* Carnaval, (*chanteur.euse.s du Studio Il Carravagio).
Danseurs / Danseuses : Marie-Laure Caradec, Max Fossati, Julien Gallée-Ferré, Marie-Charlotte Chevalier, Sylvain Prunenec
ENSEMBLE IL CARAVAGGIO : Cheffe d'orchestre et clavecin Camille Delaforge, Premier violon Sabine Stoffer, Violon 1 (Dessus) Guillaume Humbrecht, Violon 1 (Dessus) Pierre-Eric Nimylowycz, Cheffe d'attaque Violon 2 (Dessus) Anne Camillo , Violon 2 (Dessus) Liv Heym , Violon 2 (Dessus) Christophe Mourault , Alto (Haute-contre) Lucien Pagnon, Alto (Taille) Lucie Uzzeni , Alto (Quinte) Jean-Marc Haddad , Alto (Quinte) Céline Tison, Hautbois 1 Nathalie Petibon , Hautbois 2 Jean-Maurice Messelyn, Basson (continuo) Florian Gazagne, Violoncelle Pierre-Augustin Lay, Violoncelle (continuo) Patrick Langot, Viole de gambe (continuo) Jérôme Huille, Théorbe (continuo) Benjamin Narvey, Contrebasse (continuo) François Leyrit, Percussion Laurent Sauron, Chef de chant et clavecin Guillaume Haldenwang
Fabrication décors et costumes Opéra de Rennes
© Laurent Guizard | Martin Argyroglo
Production de La Co[Opéra]tive | Les 2 Scènes, scène nationale de Besançon | Théâtre Impérial - Opéra de Compiègne |Théâtre de Cornouaille, scène nationale de Quimper | Opéra de Rennes | Théâtre-Sénart, Scène nationale | Atelier Lyrique de Tourcoing
Coproduction Centre de Musique Baroque de Versailles | Ensemble Il Caravaggio | Angers-Nantes Opéra
Autres partenaires de diffusion : Le Quartz / Scène nationale de Brest, L’Équinoxe / Scène nationale de Châteauroux, MC2: Maison de la Culture de Grenoble / Scène nationale
Ce spectacle bénéficie du soutien de la Caisse des Dépôts et Consignations, mécène principal de la co[opéra]tive.
Le Carnaval de Venise est un opéra de Campra créé en 1699 à l’Académie Royale de Musique. Emblématique de la musique française des XVIIe et XVIIIe siècles, et plus encore de ce genre de divertissement si propre à la Cour de France qu’est l’opéra-ballet, il s’agit toutefois d’une oeuvre unique par la mise en abîme de la forme opératique qu’elle provoque, en faisant surgir le théâtre dans le théâtre, en mêlant le chant italien au chant français, en combinant avec finesse les registres merveilleux, dramatiques et comiques.
L’opéra déploie une infinité d’atmosphères liées à l’idée même de spectacle et de fête autour d’une intrigue toute simple : Léonore et Isabelle aiment Léandre qui préfère la seconde. Rodolphe, qui en est amoureux, s’associe à la première pour se venger de celui qui rend son amour impossible. L’intrigue se déroule évidemment à Venise : sur la Place Saint-Marc, entre les canaux, sous les balcons des Palais. Elle est le prétexte à un prologue étonnant de modernité où l’on achève la préparation d’un décor, à la représentation au troisième acte d’un spectacle qui n’est autre qu’Orfeo, à un bal ajouté pour plaire aux messieurs du parterre à l’époque de la création, et tout cela dans le cadre si favorable aux quiproquos, aux masques et aux ruses qu’est le carnaval, plus encore à Venise, déjà à l’époque.
De ce foisonnement qui fait la singularité de l’oeuvre, Clédat & Petitpierre s’appuient sur leur génie visuel et leur savoir-faire plastique pour concevoir une forme par laquelle ils présentent les émotions dans une grande machine du monde. Les pas de danse dessinés avec le chorégraphe Sylvain Prunenec apparaissent comme de grandes processions faisant commentaires des états des personnages. L’équipe de création est composée d’Yvan Clédat, de Coco Petitpierre et de la cheffe d’orchestre Camille Delaforge qui dirige vingt musiciens et musiciennes de l’Ensemble Il Carravagio. Ils se saisissent de la richesse de cette partition éminemment française qui assume, par-delà les Alpes, les influences de la musique italienne déjà elle-même soumise à l’influence de la France. Au plateau, cinq solistes, un choeur de chanteurs, cinq danseurs, reflètent le caractère hybride et audacieux de cet opéra mis en scène par des artistes aux nombreux talents
Clédat et Petitpierre, metteurs en scène
Couple d’artistes fusionnel, Yvan Clédat et Coco Petitpierre se sont rencontrés en 1986. Sculpteurs, performers et chorégraphes, ils interrogent tour à tour l’espace de la scène et celui de l’exposition au travers d’une oeuvre protéiforme et amusée dans laquelle les corps des deux artistes sont régulièrement mis en jeu. Leurs oeuvres sont indifféremment présentées dans des théâtres, des centres d’arts, des musées, ou des festivals, en France et dans une quinzaine de pays. En parallèle de leur activité artistique commune ils collaborent comme scénographe ou costumière avec de nombreux metteurs en scène et chorégraphes de la scène contemporaine.
Camille Delaforge
Claviériste, cheffe de chant et cheffe d’orchestre, Camille Delaforge débute son apprentissage artistique par la danse et le piano et se découvre, à travers les pratiques d’improvisations et la pratique du clavecin, une passion pour la musique ancienne. Elle se forme au Conservatoire Supérieur de Musique et de Danse de Paris et se spécialise rapidement dans les répertoires vocaux par le biais de la direction d’orchestre, du travail de chef de chant et en pratiquant le répertoire de lied et de mélodie en récital avec des chanteurs . Elle collabore de nombreuses années avec de nombreux ensembles tels Le Poème Harmonique, Le Concert de la Loge et Orfeo 55 et se produit entre autre, à la Chapelle Royale de Versailles, au Théâtre des Champs Elysées, au Zariadye Hall de Moscou, à la Philipszaal à la Haye, au Wigmore Hall de Londres, au Salzburger Festspiele, au Victoria Hall de Genève, avec des programmes tels Les leçons de Ténèbresde Couperin ainsi que Heroes from the shadows, Prima donna et Quella fiamma, enregistrés chez Erato et Warner Music ; En tant que chef de chant, elle a participé à la production Raoul de Barbe-Bleue, de Grétry, auprès du Centre de Musique Baroque de Versailles et a été cheffe assistante sur deux productions lyriques lors de la saison 2019/2020 : Coronis de Sebastián Durón à l’Opéra de Caen et Cadmus et Hermione de Jean-Baptiste Lully à l’Opéra Royal de Versailles. Elle a également été invitée à travailler auprès de plusieurs orchestres, notamment l’Orchestre Philharmonique de Strasbourg et l’Orchestre de Cannes, lorsque ceux-ci abordent le répertoire baroque.
Camille Delaforge fonde en 2017 l’Ensemble Il Caravaggio qui devient rapidement un nouvel acteur du paysage baroque français. Salué par la critique en France et à l’étranger à travers son premier disque Madonna della Grazia, un disque dédié à la musique savante et populaire en Italie au 17e siècle paru chez Klarthe Record, Il Caravaggio est attaché à défendre les répertoires lyriques français et italiens sur instruments d’époque. L’ensemble se distingue rapidement par sa facilité à faire émerger des répertoires inédits et recherche, en travaillant sur la théâtralité de ses concerts à réunir la musique classique à la notion de musique populaire. En résidence en Centre de Musique Baroque de Versailles et au Festival de Sablé, l’ensemble crée sous sa ligne directrice des opéras ou extraits d’opéra de Mademoiselle Duval et Elisabeth Jacquet de la Guerre et donnera pour sa saison 2022, un opéra de Pauline Viardot. Passionée par la voix, Camille Delaforge concoure à faire émerger de jeunes chanteurs lyriques et se produit, aux côtés de son ensemble au Festival de Sablé, Festival Radio France (Montpellier), Potager du Roi (Versailles) au Oude Musiek Festival (Utrecht), au festival Rosa Bonheur, Festival Agapé (Genève), etc