THE FALLING STARDUST

Entrechats qui s’entrechoquent. Nous avions déjà accueilli le chorégraphe Amala Dianor avec New school et Quelque part au milieu de l’infini. Il fait partie de cette génération de chorégraphes qui a choisi très tôt de danser en toute liberté, sans avoir l’envie de trancher entre l’Opéra Garnier ou un battle de street dance. Danseur hip hop depuis l’adolescence, Amala Dianor s’est ensuite formé à la danse contemporaine. Cette fois, il revient avec des danseurs issus de deux courants chorégraphiques connus chacun pour leur très grande exigence technique : le hip hop et le classique. L’un est époustouflant pour le côté acrobatique et terrien, l’autre est plutôt connu pour ses prouesses et envolées aériennes. Sur le plateau, les neuf danseurs, les neuf personnalités devrait-on dire, évoluent dans des lignes chorégraphiques travaillées au cordeau. Amala Dianor chorégraphie à la perfection ces symétries qu’il s’amuse à déconstruire, alternant séquences rapides ou lentes. Au fur et mesure, et en appui sur la musique tribale et envoûtante d’Awir Leon, les lignes se complexifient. Les danseurs semblent se défier, sortant ainsi de ce que maîtrise chacun dans sa technique. Et nous, spectateurs, sommes invités à devenir complices de ce nouveau ballet qui semble se créer sous nous yeux.