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Rencontre au sommet. Philip Glass est l’un des grands maîtres de la musique minimaliste américaine, au moment où, en pleine guerre froide, le Russe Dmitri Chostakovitch n’en finissait pas de rêver de liberté dans un pays encore sous le joug soviétique. Philip Glass écrit son Concerto pour violon en 1987 : il s’agit là de sa toute première partition écrite directement pour orchestre. Trois mouvements conventionnels forment ce concerto, mais son style est tout à la fois incroyablement puissant et sobre. La saxophoniste australienne Amy Dickson, mondialement reconnue pour sa technique de souffle continu et sa musicalité singulière, en a réalisé une version pour saxophone soprano qui sonne à merveille. Le style de Chostakovitch est plus sombre. Pour le chef d’orchestre Andris Nelsons, le compositeur a peint avec les « couleurs froides de la Dixième Symphonie l’ambiance qui régnait durant la période stalinienne. J’entends Chostakovitch dire à Staline avec sarcasme et ironie : “Tu es mort, mais moi, je suis encore vivant ! Je suis encore là !” ». Ce joli pied de nez est interprété par les quatre-vingts musiciens de l’Orchestre national d’Île-de-France dirigés par Christian Reif, chef de l’Orchestre symphonique de San Francisco. La planète musicale s’est donné rendez-vous à Sénart !
Dans le cadre du Temps Fort Marathon Musical
Programme :
Philip Glass / AmyDickson
Concerto pour violon n°1
Arrangements pour saxophone
Dmitri Chostakovitch
Symphonie n°10 en mi mineur op. 93
DISTRIBUTION
Orchestre National d’Ile-de-France
Direction Christian Reif
Saxophone Amy Dickson