EXPO STREET WORK OUT

OLIVIER CORSAN

PROG.
BIS

Importée des Etats-Unis, la culture physique de la rue a débarqué en force dans l’hexagone. Enchaîner pompes et tractions à l’air libre, en détournant tout ce que la ville compte de mobilier urbain (banc, poteau, abris-bus…) est devenu tendance – surtout quand les figurent investissent des espaces toujours plus inattendus.

Le photographe Olivier Corsan a enquêté sur ses adeptes, entre 2012 et 2013, entre la Seine-Saint-Denis et Grigny.

Avec le festival photographique de Corbeil-Essonne L’œil urbain

le STREET WORKOUT

Importé des Etats-Unis, très répandu dans les pays de l’Est, le Street-Workout – comprenez la culture physique de la rue – a débarqué en force dans l’hexagone. Enchainer pompes et tractions à l’air libre, en détournant tout ce que la ville compte de mobilier urbain (banc, poteau, abris-bus …), est devenu tendance. Loin des salles de sports qui coûtent un bras et des fédérations à la pédagogie trop formatée, le phénomène a pris racine sur nos pavés. Véritable caméléon des métropoles et de leurs banlieues, le Street-Workouter s’adapte au terrain et place ses figures dans les espaces les plus inattendus comme le métro ou sur les sculptures des places publiques sous les regards amusés des passants qui ne boudent pas leur plaisir devant un tel spectacle.

Le Street-Workouter aime la compagnie. Il s’entraine souvent en Team où il trouve stimulations. Chaque Team a son identité, sa personnalité, ses spécialités. Les Pull&Push de Grigny en Essonne, précurseurs du mouvement en France, passent pour des experts des épreuves de puissance et participent à l’animation de leur cité en canalisant l’énergie de leurs cadets. Les membres du Punishment Team, emmené par le médiatique MC Jean Gabin, ont leur quartier sur le quai de Valmy à Paris où ils s’entrainent dur pour être plus résistants à l’effort que leurs concurrents. Les Bartigerzz, plus jeunes, plus souples, plus légers, passent pour les acrobates de la discipline et prennent plaisir à tenter des figures que certains Yamakasis n’auraient pas reniées dans les lieux les plus improbables de la Capitale. Les Street-Workouters sont dans la rue.

Dans le cadre du temps fort Souffle urbain

 

SOUFFLE URBAIN 4

Artistes

Olivier Corsan

Photographe

Olivier Corsan, né en 1968, vit et travaille à Paris. Il commence la photographie en 1984. Il adhère en 1986 au photo-club de la MJC de Palaiseau (Essonne) où il se forme. En 1988, il en devient l’un des animateurs. Il débute sa carrière professionnelle en 1994 au Figaro. Depuis 1997, il est photo-reporter au Parisien pour lequel il couvre l’actualité française et internationale (Tsunami, CPE, émeutes urbaines, Tour de France, Roland Garros, élections présidentielles…). Diffusés par l’agence Maxppp, ses reportages sont parus dans de nombreux titres de presse (Libération, Paris-Match, l’Express, Télérama, Newsweek, Financial Times, Der Spiegel…). En 2006, il crée et organise Photoclubbing, le mois Palaisien de la Photo qui a lieu chaque année en janvier. Il poursuit par ailleurs un travail d’auteur tourné, entre autres, vers le littoral français et méditerranéen, les ambiances urbaines et les signaux faibles sociétaux. Certaines de ses photographies ont été exposées ou projetées dans divers festivals comme Visa pour l’Image à Perpignan ou le Mois de la Photo à Paris. Lauréat du Prix Sosno-Canon 2007 (meilleure photo de la presse quotidienne régionale 2006). Ses derniers travaux son visible  sur son compte Instagram @oliviercorsan.