Théâ
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Amour toujours. Un premier amour marque toujours une vie. Et des décennies après, il demeure en chacun de nous. C’est à ce souvenir introspectif que nous invite le prix Nobel de littérature Samuel Beckett à travers ce monologue jubilatoire, écrit après la Seconde Guerre mondiale. Le dramaturge nous conte la triste et folle histoire d’un fils de famille, taiseux, solitaire, un brin benêt. Le voilà errant sur les routes. Puis trouvant ce banc, où il reste assis des heures durant, une femme vient l’y rejoindre et s’incruste à ses côtés malgré lui. Il finit par l’aimer à sa drôle de façon, s’installe chez elle, mais dans une chambre séparée… Mis en scène par Jean-Michel Meyer et interprété avec brio par Jean-Quentin Châtelain, une des plus imposantes figures du théâtre suisse, le duo d’artistes a décidé de redonner une seconde jeunesse à la pièce. La scénographie reste identique et fidèle au souhait du plus français des auteurs irlandais : une chaise et un vieux chapeau. Au plateau, entre ses silences révélateurs et son phrasé unique, tantôt moqueur, magnétique ou profond, le comédien incarne à dessein ce personnage inapte au bonheur. Jean-Quentin Châtelain livre une performance intense, drôle et touchante qui magnifie les mots de Beckett. Essentiel.
LA PRESSE EN PARLE
«Performance hallucinante du comédien suisse dans ce monologue […] Il est de ces acteurs passeurs qui transmettent au plus intime, au plus familier l’écriture des autres.[…] Un pur plaisir de théâtre. » TÉLÉRAMA
DISTRIBUTION
Metteur en scène Jean-Michel Meyer
Comédien Jean-Quentin Châtelain
Création lumière Thierry Capéran
Photo © Christophe Raynaud de Lage
Production Le K Samka
Coproduction Théâtre-Sénart, Scène nationale
Texte publié aux Editions de Minuit