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L’humour corrosif de Sophia Aram réveille les lundis matins de France Inter depuis quatre ans déjà. Elle sait se saisir du quotidien, cet air du temps qui se change en vent mauvais quand il vire aux extrêmes. À l’heure où une marque d’eau minérale a plus d’abonnés sur Twitter que n’importe quel prix Nobel, où “intello” est devenu une insulte, où le jihad commence sur Facebook, Sophia Aram s’interroge sur l’état du débat public à travers le portrait de différents personnages. Elle s’attaque aux moulins à vent du conformisme et leur balance du plomb dans l’aile. un bon bol d’air vivifiant comme une gifle à laquelle on tendrait l’autre joue !
BIOGRAPHIE
Humoriste de son état, Sophia Aram est né dans l’Essonne, à Ris-Orangis, le 29 juin 1973. Attirée par la scène et fille d’une ancienne adjointe du maire de Trappes, c’est assez logiquement qu’elle intègre la compagnie d’improvisation Déclic Théâtre de cette commune, au sein de laquelle elle côtoie notamment Jamel Debbouze. Elle fréquente ensuite la compagnie du Théâtre du Sable avant de débarquer à la télévision aux côtés de l’animateur vedette Arthur qui lui donne sa chance. A partir de ce moment, elle se démultiplie et écrit pour la société de production Endemol tout en trouvant sa place à la radio, que ce soit sur Europe 2 ou NRJ. En 2007, elle se jette dans le grand bain avec un one-woman-show intitulé « Du plomb dans la tête ». Le succès est au rendez-vous, et elle joue son spectacle plus de 400 fois. En 2008, la radio France Inter lui ouvre ses portes, et elle y présente plusieurs chroniques au ton corrosif. L’humour de Sophia Aram ne plaît d’ailleurs pas à tout le monde, et elle se heurte même à certaines institutions. Elle se fait ainsi rappeler à l’ordre par le CSA (Conseil supérieur de l’audiovisuel) pour ses positions très marquées à l’encontre des électeurs du Front National. Entre dépassement de certaines limites et textes acides et caustiques, elle se positionne comme une humoriste en vogue sur la scène française.