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Dans un garage, deux copains bricolent un film d’animation de science-fiction. Arnaud est aux commandes. C’est lui qui manipule l’appareil photo, règle la lumière, dirige les scènes et joue de la musique, tandis qu’Éric tient le rôle principal. Image par image, les personnages, les objets et les effets très spéciaux prennent forme. La vidéo est associée à la musique jouée en direct pour définir la durée des intervalles des prises de vues. La pulsation musicale impose le rythme, obligeant les deux protagonistes à entrer dans une urgence de jeu. Loufoque, cette performance visuelle et musicale se teinte d’étrangeté.

NOTE D'INTENTION

Le spectacle explore la pixilation qui consiste à faire des films d’animation dans lesquels des acteurs réels ou des objets sont filmés image par image. Ici, cette technique est associée à un savant dispositif qui permet d’utiliser une musique jouée en direct pour définir la durée des intervalles de prises de vues.

La prise de vue image par image fragmente le temps et permet une double lecture : celle du plateau (le tournage) et celle de l’écran (le film). Au départ, le film semble être le résultat logique du tournage mais, peu à peu, il propose sa propre lecture.

Une forme de décalage se met en place : le côté loufoque et désinvolte du tournage révèle des scènes étonnamment réussies. C’est heureux car l’ambition d’Arnaud est démesurée : faire un film de science-fiction dans le garage de ses parents avec deux fois rien. Arnaud réalise donc le film : il manipule l’appareil photo, règle la lumière, dirige les scènes et joue la musique.

Eric, son meilleur ami, est l’acteur principal du film. Il semble être ailleurs et son comportement est de plus en plus étrange au fur et à mesure du spectacle. Lors du tournage, la pulsation musicale impose le rythme : elle oblige les deux protagonistes à entrer dans une urgence de jeu. Mais progressivement, la musique se soumettra au propre rythme d’Eric ; manifestement trop lent pour suivre la cadence.

Le spectacle bascule dans une lenteur visuellement hypnotique où la réalité de ce que l’on montre au plateau et voit dans le film nous amène à un dénouement onirique.

DISTRIBUTION

Conception et interprétation Eric Bézy et Arnaud Boulogne
Création lumière et régie générale Juliette Delfosse
Régie son Robin Mignot
Dramaturgie Youness Anzane
Administration de production Nina Vandenberghe
Constructions et informatique David Lemarechal, Jean-Marc Delannoy, Bertrand Boulanger

MENTIONS

Production CIE Tantôt
Remerciement à Mylène Benoit, Halory Goerger