Yves Bigot dérobe des moments fugitifs, nous montre une ville aux tonalités aqueuses et mystérieuses. Il cherche, creuse, insiste pour coller au réel comme une bernique à la coque d’une gondole. Vico de Seingalt écrit sa ville à la mitraillette, avec la gouaille des vieux Vénitiens. Bien loin des clichés romantiques et touristiques, 3 jours à Venise est l’histoire de la rencontre jouissive d’un photographe et d’un auteur, amoureux de la Sérénissime.
En partenariat avec L’Oeil urbain.
Yves Bigot vit et travaille en Bretagne. Graphiste, éditeur et photographe, il embrasse chacune de ses pratiques avec l’intention de nourrir les autres. À la fin des années 2000, il délaisse momentanément le dessin pour la photographie « pauvre », réalisée avec de petits appareils jouets (Holga, Diana, Lomo) des sténopés, ou de vieux boîtiers argentiques bricolés, avec des tirages aux rendus proches de la lithographie.
« L’iphonographie », au début des années 2010, constitue pour lui un prolongement naturel de son geste plastique et esthétique. En effet, considéré comme un appareil photo, le smartphone peut s’apparenter à un compact argentique Point and shoot. Il commence alors une série d’images sur les villes : Paris, Londres, Bruxelles, Palerme et Venise.
Loin des clichés touristiques, son travail est le fruit d’une errance qui tente de garder le souvenir fugace de la contemplation du mystère de la ville.