Rêver plus grand. Pour sa première création, Adama Diop - l’Othello de Jean-François Sivadier la saison dernière - livre un spectacle hybride et innovant qui mêle film et masques, musique live et slam, conte et théâtre. En français et en wolof surtitré en français, le comédien et metteur en scène nous raconte l’histoire de Malal, jeune sénégalais vivant à Dakar et poète dans l’âme. À la suite de tragédies personnelles, il décide de partir vers l’Europe et quitte les siens pour découvrir qui il est vraiment. Nous le suivons alors dans sa quête, véritable odyssée moderne. Cette aventure humaine et onirique, teintée de cruelles réalités, explore les chemins de la construction de soi.
Écriture, mise en scène et réalisation du film Adama Diop création musicale et interprétation Anne-Lise Binard (violon, chant, guitare électrique), Dramane Dembélé (ngoni, flûtes mandingues, chant, tama), Adama Diop (jeu, chant), Léonore Védie (violoncelle) avec à l’écran Emily Adams, Adama Diop, Cheikh Doumbia, Marie-Sophie Ferdane, Frédéric Leidgens, Boubacar Sakho, Fatou Jupiter Touré, Issaka Sawadogo, Joséphine Zambo musique électronique composée, interprétée et réalisée par Chloé Thévenin création et montage vidéo Pierre Martin Oriol collaboration artistique Sara Llorca création son Martin Hennart scénographie Lisetta Buccellato création costumes Mame Fagueye Ba création lumière Marie-Christine Soma chef opérateur Rémi Mazet mixage son Francis Berrier confection masques Étienne Champion voix off Randa Baas, Prince Kabeya Tshimanga, Marcel Mankita, Jonathan Manzambi chant iranien Aïda Nosrat traduction Randa Baas, Ndey Koddu Faal, Daphné Reiss
© Simon Gosselin
Production MC93 — Maison de la Culture de Seine-Saint-Denis, MC2: Maison de la Culture de Grenoble - Scène nationale.
Coproduction Théâtre Dijon-Bourgogne, CDN | Théâtre-Sénart, Scène nationale | Les Théâtres Aix-Marseille | La Comédie de Saint-Étienne, Centre dramatique national | L’Azimut — Antony/Châtenay- Malabry | Pôle national Cirque en Île-de-France | Théâtre du Nord, Centre Dramatique National Lille Tourcoing Hauts-de- France | Centre Dramatique National Normandie-Rouen | Maison de la Culture d’Amiens.
Production exécutive du film KEEWU production.
Le Texte
Fajar signifie Aube en wolof, langue nationale du Sénégal.
C’est la première fois que j’écris un texte pour la scène. Mon rapport à l’écriture s’est toujours traduit par la chanson et essentiellement en wolof, ma langue natale. Il m’a donc fallu du temps pour peut-être me sentir légitime d’écrire en français. J’avais aussi envie de faire cohabiter le wolof et le français. Faire résonner ces deux langues.
Pour écrire Fajar, je me suis un peu inspiré de mon trajet de jeune immigré sénégalais rêvant d’être acteur, mais bien naïf des réalités en France : la perte de repères, le manque du pays, le racisme. J’avais envie de naviguer entre différentes esthétiques de la langue : le scénario, la poésie, le conte. Cette interaction entre ces formes de récits me permet ainsi de structurer rythmiquement le texte et de travailler sur une certaine musicalité de la langue.
J’ai donc décidé de commencer par la forme scénaristique, très moderne, pour finir par le conte, forme bien plus ancienne et ancrée dans l’oralité. Entre les deux formes, le personnage fera irruption avec sa poésie. Le conte me permet de pouvoir me servir des personnages comme de figures mythologiques. Je pense à l’homme aveugle qui est une sorte de Tirésias et à Marianne qui est une allégorie de la liberté.
Fajar, c’est donc un voyage initiatique. Les épreuves successives obligeront Malal à faire face à sa réalité et à des choix qui l’entraineront vers l’inconnu.
So Xamul fa nga jëm, délul fa nga joge / Si tu ne sais pas où tu vas, retourne d’où tu viens.
Un des paris de ce texte, c’est de tenter une réappropriation de la poésie dans le langage du quotidien. Comme au Sénégal où nous construisons nos vies et nos utopies par la force du verbe, de la métaphore. Ainsi, c’est assumer le rapport très écrit dans le langage parlé.
Mais le pari est aussi d’écrire ce texte comme une chanson, c’est-à-dire dans le but d’être mis en musique. Certaines parties ont été écrites en même temps qu’une partition musicale avec des aller-retours permettant une sorte de tressage narratif.
La Mise en scène
Mettre en scène cette performance, c’est repousser l’idée de la frontière ; celle entre les pays, celle entre le rêve et la réalité, celle entre les vivants et les morts et celle entre les formes artistiques, en développant plusieurs registres d’écriture :
La musique, un Quatuor à cordes atypique
La narration au plateau sera portée par notre quatuor à cordes : alto, violon, ngoni et les cordes vocales de nos voix.
La bande son du film sera composée donc d’une musique originale qui sera jouée en live. Elle sera traitée comme un langage et comme personnage important du spectacle, puisqu’omniprésente. Mettre en scène la musique va être essentiel dans le dispositif de notre performance car elle en sera une des structures dramaturgiques principales. Elle va tantôt donner un cadre narratif et tantôt contraster avec les images du film et ainsi créer de la tension.
L’image et le son se détacheront parfois et évolueront donc dans deux temporalités : l’image nous gardera dans le moment présent de l’action, alors que la musique ou les voix off nous amèneront dans une grande intimité, dans la tête et dans les secrets des personnages.
La musique sera donc narratrice au même titre que les images et le texte. Nous en assumerons la composition en essayant d’écrire une musique métissée qui accompagnera Malal dans sa traversée des continents. Nous emprunterons néanmoins quelques notes aux compositeurs baroques comme Rameau ou Biber mais aussi à Schubert ou Arvo Pärt. À ce quatuor, nous inviterons la compositrice de musique électronique, Chloé Thévenin, à écrire certaines parties.
Comme le texte, nous tenterons à nouveau de tendre le fil entre des sonorités anciennes : acoustiques, sensibles et d’autres, hybrides, électroniques, plus ancrées dans la modernité.
Le film
Fajar c’est le temps qui s’arrête. Ce sont ces heures de flottement quand un proche disparaît ; ces heures où le temps semble suspendu, distendu, et où la notion même de temporalité n’existe plus.
La Nature jouera un rôle essentiel dans cette histoire. Elle renvoie l’homme à sa dimension réelle, à sa petitesse face aux éléments.
J’ai donc l’intention d’utiliser au maximum la lumière naturelle et de laisser une place à la poésie du quotidien. En extérieur, certaines situations pourront donc venir bousculer notre tournage : une scène de rue inattendue, un vol d’oiseau… Dans une sorte d’exploration cinématographique, nous laisserons au présent la part d’être un élément structurant du film. Les décors auront donc une importance particulière. Les échappées de Marianne et Malal, la ville de Dakar, la mer, l’espace, le soleil, le ciel, les immeubles en Europe etc.
Fajar met en scène peu d’acteur·rice·s. Le travail que nous ferons en amont va être crucial. J’aimerais travailler le maximum possible en plans séquences afin d’être au plus proche d’un rapport théâtral entre les acteur·rice·s.
Pour cela, j’ai invité le cinéaste Alain Gomis à collaborer sur la partie cinématographique du projet.
Le plateau, comme espace de dialogue, comme le lieu de convergence des formes.
Il s’agira dans un dernier temps de travailler sur la mise en cohérence ou la mise en résonance de tous les fils narratifs.
Je prendrais en charge au plateau les poèmes du personnage ainsi que la partie contée à la fin du texte. Comme un long monologue donc, ma partition apportera un rapport théâtral au projet. On cherchera le rapport des musicien·ne·s au plateau et leur position de narrateur·rice·s.
Le montage du film se fera ainsi en interaction avec l’avancée du travail au plateau. J’aimerais aussi laisser de la liberté au texte d’évoluer pour les mêmes raisons.
Il s’agira aussi de réfléchir à un dispositif esthétique et organique du plateau pour permettre au spectateur de s’immerger au mieux dans notre univers.
Adama Diop
Adama Diop est un comédien et metteur en scène né à Dakar au Sénégal. Il arrive en France en 2002 pour se former à l’ENSAD de Montpellier puis au CNSAD de Paris.
En 2006, il met en scène Le masque boiteux de Koffi Kwahulé puis en 2007 Homme pour Homme, adapté de Bertold Brecht.
Dès sa sortie de l’école, il joue sous la direction de Bernard Sobel puis travaillera par la suite avec Yves Beaunesne, Jean-Pierre Baro, Cyril Teste, Christophe Perton, Marion Guerrero, Patrick Pineau, Arnaud Meunier, Gilles Bouillon, ou Jean Boillot.
En 2016, il rejoint la compagnie Si Vous Pouviez Lécher Mon Coeur et Julien Gosselin, pour deux spectacles 2666 et Joueurs Mao 2 Les Noms. Il interprète aussi Macbeth sous la direction de Stéphane Braunschweig en 2018. En 2019, il joue sous la direction de Frank Castorf dans son adaptation de Bajazet - En considérant « Le théâtre et la peste » d’après Racine et Antonin Artaud puis rejoint Arthur Nauzyciel en 2020 pour sa création de Mes Frères, texte de Pascal Rambert. En 2021, il rejoint Tiago Rodrigues pour la création de La cerisaie au Festival d’Avignon.
Il participe aussi à des fictions radiophoniques et tourne quelques projets cinématographiques sous la direction de Jean-Philippe Gaud, Ousmane Darry, Yukamei ou Laurent Bonotte.
Anne-Lise Binard
Anne-Lise Binard est une artiste éclectique : altiste, chanteuse et danseuse, son parcours se déploie des musiques classiques au spectacle vivant.
Elle se forme à l’alto au CNSMD de Lyon et à l’Universität der Künste de Berlin. Elle poursuit un Master à la Haute Ecole de Musique de Sion puis se perfectionne grâce à la fondation Albéniz de Madrid.
En musique de chambre, elle se produit en sonate avec le pianiste Nima Sarkechik et en symphonique avec notamment l’Orchestre National de Lyon. Musicienne improvisatrice, elle collabore avec des artistes variés comme Jean-Didier Hoareau, Ezequiel Benitez, Denis Pourawa ou Sébastien Hervier.
Depuis 2014, elle explore la fusion du flamenco avec des musiques baroques ou de la culture pop dans différents spectacles et performances en galeries et centres d’art. En 2015, elle rencontre la danse contemporaine et devient interprète de Thomas Guerry. Au théâtre, elle travaille pour Yves Beaunesne ou Jean-Christophe Blondel.
Elle élabore également un projet solo sur un répertoire de chansons entre influences traditionnelles et contemporaines.
Dramane Dembélé
Né en Côte d’Ivoire, Dramane Dembélé dit « Djomakossa » a passé toute son enfance au Burkina Faso. Il est issu d’une famille de griots. Il est la révélation des jeunes flûtistes burkinabé. Ses talents de musicien et d’auteur-compositeur l’ont amené à travailler avec des grands artistes africains comme Solo Dja Kabako, Abacar Adam Abaye, François Dembélé, Sotigui Kouyate, et à participer à de nombreux festivals à travers le monde.
En 2005, il s’installe en France où il créé le groupe d’Afro-funk mandingue Kalognouma avec son complice Jérôme Jouanic. En 2008, il enregistre un album, Nalouh (« nos mamans » en langue dioula). Une tournée suit avec son nouveau groupe Nouza Band.
Il tourne actuellement avec Pomimane, projet solo plus contemporain, mais sans renoncer à ses racines africaines.
Léonore Védie
Léonore Védie débute le violoncelle à 6 ans. Elle intègre en 2012, le cycle de Formation à l’Orchestre au CRR de Paris. En parallèle elle passe une licence d’orchestre au Centre de Formation aux métiers de l’Orchestre (Paris).
Soucieuse d’être une artiste complète et polyvalente, elle crée un ensemble de musique de chambre en partenariat avec le musée Paul Eluard à Saint-Denis entre 2010 et 2013 afin de proposer des concerts en lien avec les expositions du lieu. En 2014, elle participe à la création de Sarah Mouline autour de la pièce Comédie de Samuel Beckett.
Elle est régulièrement invitée à se produire dans des orchestres (Toulouse et Pau) et participe à la bande sonore d’ « À ciel ouvert » de Mariana Otero.
Passionnée par la musique contemporaine, elle travaille avec l’ensemble Proxima Century (Bordeaux) dans le cadre de ses études, et travaille en 2019 avec le danseur Armand Deladoëy dans le cadre d’un mémoire sur le geste et le son dans la musique contemporaine.
En 2020, elle intègre le nouveau projet de la chanteuse Imany « Voodoo cello » création pour 8 violoncelles et voix en tournée nationale et internationale jusqu’à fin 2023 qui l’amènera à se produire dans de nombreux festivals (Jazz à Vienne, FrancoFolies, Paléo Festival etc.) et des salles reconnues (Seine Musicale, Théâtre du Châtelet, Opéra de Dubai, L’Olympia etc.).
Chloé Thévenin
Née en 1976, Chloé Thévenin se fait un nom dès le milieu 1990 sur la scène des musiques électroniques, officiant
comme DJ dans des lieux tels que l’Elysée Montmartre, le Rex Club et surtout le Pulp. Ses mixes frappent autant par leur éclectisme stylistique que par leur dimension narrative et cinématographique.
En 2005, elle participe à la création du label Kill The DJ, sur lequel paraît en 2007 son premier album, The Waiting Room. Son successeur, One in Other (2010), lui vaut une nomination aux Victoires de la Musique. Au cours des années 2010, sans cesse curieuse de nouveaux horizons, Chloé multiplie les performances live et cinéconcerts et les aventures en dehors du strict champ des musiques électroniques, notamment à l’Ircam. En 2017, elle crée son label, Lumière Noire records.
En 2020, Chloé Thévenin entame une collaboration avec la chorégraphe Maud le Pladec avec les projets Static Shot puis counting stars with you (musique femmes). En parallèle, Chloé Thévenin compose plusieurs bandes originales pour le cinéma.
Martin Hennart
Technicien du spectacle vivant depuis 2000, il collabore avec les compagnies aussi bien en tant que régisseur, que créateur lumière ou créateur son. Il participe au festival d’Avignon depuis 2004 ou il assure les régies pour plusieurs compagnies.
Il travaille notamment pour Marie Levavasseur avec la Compagnie Tourneboulé (Les enfants c’est moi ; Comment moi je ; Le bruit des os qui craquent), avec Tiphaine Raffier (La Réponse des hommes ; La Chanson [reboot], avec le collectif Os’o (Le Pavillon Noir ; X).
En 2022, il compose la bande son du spectacle Parloir de Delphine Hecquet.
Lisetta Buccellato
Elle est diplômée de l’Ecole Nationale Supérieure d’Architecture de Paris La Villette en 2015 et de l’Ecole du Théâtre National de Strasbourg (section scénographie et costumes) en 2020.
Entre 2015 et 2017, elle travaille pour Stéphane Braunschweig, Benoît Giros, Laurent Gutmann, Jean-François Sivadier,
Ferdinand Flame, ou encore Louise Chevillotte. Au cinéma, elle est deuxième assistante du décorateur Manu de Chauvigny sur le film de Philippe Garrel, Le Sel des larmes (2019).
Avec la conception scénographique de Dekalog (TNS, 2020), elle entame une collaboration avec le metteur en scène Julien Gosselin et sa compagnie Si Vous Pouviez Lécher Mon Coeur.
En 2021, la collaboration se poursuit sur la création de Le Passé, adaptation des textes de l’auteur russe Léonid Andréïev, spectacle pour lequel elle signe la scénographie (TNS, Odéon - Theatre de l’Europe, dans le cadre du Festival d’Automne).
Mame Fagueye Ba
Mame Fagueye Ba, née en 1968 à Saint-Louis, est une styliste et costumière de cinéma sénégalaise, basée à Dakar.
Elle travaille ses créations pour la mode ou le cinéma, naviguant entre le moderne et le traditionnel, avec toujours un grand travail des matières : lin, coton, peau, organza, crêpe, mousseline, soie, pagne tissé, perles en bois, raphia etc.
Elle participe à de nombreux défilés en Europe (Black Fashion Week à Paris), aux Etats-Unis, au Japon, en Afrique.
Elle gagne régulièrement des prix pour son travail : elle est lauréate du MNET 98 pour le meilleur costume du film francophone en Afrique du Sud, pour Tableau Ferraille ; elle est sacrée meilleure styliste d’Afrique de l’Ouest lors du festival ECOFEST organisé par ECOWAS au Nigeria en 2002. Plus récemment, elle remporte le prix des meilleurs costumes pour la série Vautours, ainsi que le prix d’honneur du jury pour l’ensemble de sa carrière de costumière et designer au festival Les Teranga 2022.
Elle est également décorée Chevalier des Arts et des Lettres du Sénégal.
Marie-Christine Soma
Après des études de philosophie et de lettres classiques, Marie-Christine Soma se tourne vers la création lumière suite à sa rencontre avec Henri Alekan, puis avec Dominique Bruguière. Elle crée des lumières pour François Rancillac, Éric Vigner, Arthur Nauzyciel, Catherine Diverrès, Jean-Claude Gallotta, Jacques Vincey, Frédéric Fisbach, Niels Arestrup, Éléonore Weber, Alain Ollivier, Laurent Gutmann, Daniel Larrieu, Alain Béhar, ou encore Jérôme Deschamps.
Depuis 2013, elle collabore régulièrement avec le metteur en scène allemand Thomas Ostermeier, (Les Revenants d’Ibsen, Bella Figura de Yasmina Reza, La Mouette de Tchekhov, et plus récemment pour La Nuit des Rois et Le Roi Lear créés à la Comédie-Française.)
En parallèle à son activité d’éclairagiste, elle est également metteuse en scène. En 2001 commence sa collaboration avec Daniel Jeanneteau.
Ensemble, ils créent Iphigénie de Racine, La sonate des spectres de Strindberg, Anéantis de Sarah Kane, Adam et Eve de Boulgakov, Feux d’August Stramm au Festival d’Avignon en 2008, Ciseaux, papier, caillou de Daniel Keene, et Trafic de Yoann Thommerel. En 2010, elle adapte et met en scène Les Vagues de Virginia Woolf. Produite par la MC93, elle met en scène en 2017 La Pomme dans le noir, d’après Le Bâtisseur de ruines de Clarice Lispector, puis La Septième d’après Tristan Garcia en 2022.
Pierre Martin Oriol
Après des études de littérature contemporaine et de journalisme, Pierre Martin devient créateur vidéo pour le spectacle vivant. Son travail se concentre sur la relation entre texte et image, notamment dans le cadre du design graphique.
Avec la compagnie Si Vous Pouviez Lécher Mon Coeur et le metteur en scène Julien Gosselin, il créé la vidéo des Particules élémentaires (Avignon, 2013), de 2666 (Avignon, 2016) et de la trilogie Don DeLillo (Avignon, 2018).
Il travaille également avec Tiphaine Raffier (La Chanson, Dans le Nom et France-fantôme) et Ted Huffman pour des opéras à Londres (4.48 Psychosis), Amsterdam et Philadelphie (Denis & Katya).
En 2019, il participe à la création de Falling Man avec les acteurs de l’Internationaal Theater Amsterdam.
En 2020, il signe la vidéo de La Faculté des rêves, mis en scène par Christophe Rauck au Théâtre du Nord.
Il a également réalisé deux films La Science & l’Hypothèse et Relativité générale, et prépare actuellement un moyen-métrage.
Avec trois musiciens, il a fondé Club Sombre, collectif musical et vidéo traitant de collapsologie et de fin du monde.
Sara Llorca
Depuis sa sortie du Conservatoire National Supérieur d’Art Dramatique en 2009, elle joue sous la direction de Jacques Lassalle, Georges Werler et Michel Bouquet, Denis Llorca, Stéphanie Loïc, David Bobée, Élisabeth Chailloux, David Lescot, Wajdi Mouawad etc.
La rencontre à Brazzaville avec l’auteur et comédien Dieudonné Niangouna est majeure dans son parcours artistique. Par ailleurs chanteuse pour le groupe « Les Indolents » de 2011 à 2015, elle poursuit ses expériences musicales dans le projet « Cycles » sur des compositions de Benoît Lugué. En 2016, elle signe la mise en scène de l’artiste Fishbach aux Trans-Musicales de Rennes, puis celles des groupes Téorem, SuperBravo et Maud Lübeck.
Elle se consacre également à des mises en scène théâtrales telles que Tambours dans la nuit de Brecht, Les Deux nobles cousins de Shakespeare, Les Illuminations d’Arthur Rimbaud, Théâtre à la campagne de David Lescot, 4.48 Psychose de Sarah Kane, Les Bacchantes d’Euripide, La Terre se révolte et Dom Juan Remix d’après Molière.
Après avoir été artiste associée au CDN de Nancy-Lorraine, elle est marraine de la promotion 2020 de l’École Supérieure d’Art Dramatique de Paris.
Rémi Mazet
Rémi Mazet est un directeur de la photographie et réalisateur français né en 1971. Diplômé de la FEMIS avec les félicitations du jury (département image) en 1997, il travaille d’abord comme chef opérateur. Il se consacre ensuite à ses propres projets à partir de 2006 et réalise dès lors plusieurs courts métrages. Il travaille principalement avec des cinéastes du continent africain.
En 2009, il signe les images du court-métrage Téhéran de Nader T. Homayoun qui gagne le Prix de la Semaine de la critique à la Mostra de Venise, puis le Grand prix du Jury au Festival Premiers Plans d’Alger.