En grande forme. À chacune de ses créations, Jean-Christophe Bleton réussit à chorégraphier, avec élégance, humour et bienveillance, le temps qui passe, notre rapport à l’âge et au corps. Au plateau, les quatorze danseuses et danseurs cumulent 900 ans à eux tous ! Avec autant de beauté que de tonicité dans leurs gestes, ils sont magnifiques et donnent à voir leur expérience et leur talent. Cette réflexion dansée, humaine et sociale, démontre que la mémoire de la danse n’est pas un patrimoine figé, mais un socle pour inventer la suite. Dernier volet du triptyque Bêtes de Scène accueilli à Sénart, ce rendez-vous célèbre, une nouvelle fois, l’énergie vitale de la danse.
⟶ Soirée années 80
Après le spectacle, restez danser dans le hall du Théâtre pour une soirée années 80 !
Le petit + : La playslist de la soirée est participative ! N'hésitez pas à nous envoyer vos chansons préférées à rp@theatre-senart.com
⟶ Dédicaces
Une courte présentation du livre édité sur la vie de la compagnie en tournée est également prévue à l'issue de la représentation, ainsi qu'une séance de dédicaces.
Conception chorégraphique Jean-Christophe Bleton – Cie Les Orpailleurs assisté de Marina Chojnowska en collaboration avec les interprètes Lluis Ayet, Odile Azagury, Yvon Bayer, Christian Bourigault, Annick Charlot, Jean-Philippe Costes- Muscat, Jean Gaudin, Vincent Kuentz, Huyen Manotte, Rachel Mateis, Gianfranco Poddighe, Carlotta Sagna, Sylvie Seidmann, Andrea Sitter lumières Françoise Michel création sonore Marc Piera scénographie Olivier Defrocourt costumes Violaine Bleton composition et interprétation au violon Andrea Sitter, à la cornemuse Yvon Baye, à la guitare et au chant Gianfranco Poddighe
© Laurent Paillier
Production Les Orpailleurs
Coproduction Créteil Maison des Arts | Micadanses-Paris | MA scène nationale-Pays de Montbeliard
Ce troisième volet du triptyque Bêtes de scènes est la rencontre des équipes des deux créations précédentes, Bêtes de scènes - masculin et Bêtes de scènes - féminin. Une création en grande dimension pour 14 interprètes. Comme pour les 2 premiers opus, cette création est centrée sur la question du vieillissement, de l’obsolescence programmée des danseurs et danseuses qui, comme beaucoup d’autres personnes, ont atteint un âge appelé pudiquement «senior». Terme qui , à partir de 50 ans, sonne comme une date de péremption !
Cette fin annoncée, comme une voie de garage, est largement contredite avec humour et dérision dans les 2 premiers opus.
Nous persévérons dans ce troisième volet dans une vision tonique, optimiste qui met la vie en avant et donne à voir l’expérience et le talent cumulé de ces artistes.
La question de l’âge, du vieillissement reste la toile de fond de cette réflexion, humaine, sociale et politique sur le monde des danseurs. Mais cette fois en croisant les hommes et les femmes des deux premiers spectacles. Et cette rencontre du féminin et du masculin est aussi l’occasion d’orienter le travail vers trois axes, qui sont eux totalement absents des deux créations précédentes.
14 interprètes donc, qui cumulent en 2024 à eux tous aux environs de 900 ans, dont les deux tiers à arpenter des plateaux de théâtre et des créations chorégraphiques.
Il-elle-s sont une mémoire vivante de la danse et il est essentiel de rappeler ce qu’il-elle.s représentent par leurs vécus artistiques et humains. Ces quatorze interprètes ont dansé pour Françoise Adret, Yvann Alexandre, Georges Appaix, Catherine Atlani, Stéphanie Aubin, Dominique Bagouet, Josette Baïz, Maurice Béjart, Alessandro Bernardeschi, Marco Berretini, Les Black Blanc Beur, Dominique Boivin, Editta Braun, Nathalie Broizat, Christine Burgos, Gigi Caciuleanu, Lydie Callier, Carolyn Carlson, Frédérique Chauveaux , Jean-Marc Collet, Philippe Decouflé, Andy Degroat, Michèle Dhallu, Catherine Diverrès, Myriam Dooge, Odile Duboc, Kitsou Dubois, Monique Duquesne, Thomas Enckell, Brigitte Farges, Maïté Fossen, Jean-Claude Gallotta, Jean Gaudin, Harold Georges, Marie-Christine Georghiu, Raffaella Giordano, Solange et Jean Golovine, Gisèle Gréau, Lila Green, Peter Goss, Marie Hamon, Michel Hallet Eghayan, Régis Huvier, Anne Teresa de Keersmaeker, Daniel Larrieu, Carmen Larumba , Francesca Lattuada, Jan Lauwers, Thomas Lebrun, Jean-Luc Legay, Xavier Le Roy, Chantal Loïal, Caroline Marcadet, Alain Marty, Samuel Mathieu, Bernard Menaud, Mathilde Monnier, Bernardo Montet, Josef Nadj, Mauro Pacagnella, Ethéry Pagava, Tony Pardina, Jacques Patarrozzi, Enzo Penzela, Luc Petton, François Raffinot, Anne-Marie Reynaud, Alban Richard, Christian Rizzo, Maxence Rey, Joseph Russillo, Caterina Sagna, Michel Schweitzer, Santiago Sempere, Richild Springer, Meg Stuart, Loïc Touzé, Micha Van Hoecke, François Verret, Karin Waehner, David Wampach, Louis Ziegler...
Jean-Christophe Bleton & Les Orpailleurs
Formé à la danse contemporaine par Karine Waehner et Carolyn Carlson, Jean-Christophe Bleton danse pour les Ballets Contemporains de Karin Waehner puis, en 1976, il entre au Four Solaire, créé par Odile Azagury et Anne-Marie Reynaud, dont il partagera toutes les aventures jusqu’en 1984. Co-fondateur de la compagnie Rue Terrain Vague, de 1981 à 1987, il crée avec elle La cause des mouches, Nuit Limite, La Croisade des Fous, Les Barbares, 31 Une fois. De 1985 à 1988, il danse également pour Patrick Roger, Alain Marty et Carolyn Carlson. En 1990, sous son nom propre, il crée le spectacle Les Orpailleurs, qui deviendra le nom de sa compagnie. Le travail des Orpailleurs s’adresse à un large public et certaines de ses pièces sont parfois plus particulièrement destinées au jeune public. La compagnie, depuis sa création, se donne les moyens d’aller à la rencontre d’un public peu familier de la danse contemporaine. Cette attention particulière de Jean-Christophe Bleton, directeur artistique et chorégraphe, de donner à voir une danse accessible à tous se retrouve aussi dans l’attachement de la compagnie à proposer autour de ses spectacles un travail d’actions culturelles et de sensibilisation à la création contemporaine. Ce rapport de proximité avec le public se traduit aussi dans la réalisation de projets événementiels de grande envergure qui impliquent la participation de nombreux amateurs. En un peu plus de vingt ans, la compagnie a produit 21 créations et 15 spectacles participatifs.
Lluis Ayet - 66 ans
Formé à l’école de Mudra de Bruxelles, Lluis Ayet est danseur entre 1988-94 au sein du Studio DM (Diverres, Montet) puis avec Mathide Monnier en 96. En 1997 il fonde l’association ACTA avec les pièces Sapore Sapere, puis Emballage et Not yet. En 2000-05 Ich bin(dir)müde, Si la pièce est trop courte nous y rajouterons un rêve, 500 visages environ, L’Atteinte picnoleptique, N’aller nulle part, Les Mathématiciens et les poètes ont un faible pour les silences, Animalada, en 2006 Bleu de terre rouge et Croyez-moi en 2008. Il a dévéloppé des projets de rencontre et de formation dans plusieurs centres d’enseignement et conservatoires. Entre autres : “Corps,mouvement et surréalisme/de la maîtrise au vertige”,”Le corps,acteur premier des utopies ?”, l’installation dans six conteneurs “Jardins Secrets”, expériences autour de la perception maladroite “D’où ça part?”, les rencontres nocturnes “L’Atelier Intempestif” et “Espace fabrique”sur la construction de situations.
Odile Azagury - 73 ans
Originaire de Casablanca, Odile Azagury arrive à Paris en 1968 pour se former à l’Ecole Supérieure d’Etudes Chorégraphiques pendant 3 ans. Elle obtient un diplôme de professeur de danse classique. Mais elle sait que sa route est ailleurs.
Elle intègre la compagnie de Catherine Atlani "les Ballets de la Cité", le travail collectif est déjà en vigueur, puis elle intègre le premier Groupe de Recherche de l’Opéra de Paris dirigé par Carolyn Carlson, c’est la révélation de la danse et du salariat.
Avec ce maître elle découvre le travail d’improvisation, de composition, participe à des créations internationales et fait des rencontres extraordinnaires avec des musiciens comme Barre Philips, John Surman, Dieder Ficher, entre autres….
Au départ de Carolyn Carlson pour Venise, elle décide , avec Anne Marie Reynaud, de créer Le Four Solaire , collectif de création. Ce furent dix années de vie artistique intense, riche et passionnante, avec bon nombre des danseurs chorégraphes qui construisirent ce que l’on appelle “la génération 80”.
Puis elle se lance dans un projet fou “Danseurs tous en Seine” où elle invite des chorégraphes, des plasticiens et des musiciens à occuper les berges de la Seine à Paris. Ainsi 400 artistes présenteront des propositions poétiques de 2 à 3 minutes chacune au public installé sur des bateaux-mouche. En 1989, elle s’installe à Poitiers crée sa compagnie “Les Clandestins”. Une vingtaine de créations verront le jour, pour la scène et hors les murs, soutenue et artiste associée de la Scène Nationale de Poitiers pendant plusieurs années, rassemblant selon les pièces amateurs et professionnels . Aujourd’hui, elle créer et travaille avec d’autres chorégraphes comme Thomas Lebrun, avec des metteurs en scène et elle invite des artistes singuliers à se produire dans son studio, l’Atelier Anna Weill, qu’elle nomme "les Cabarets Poétiques".
Yvon Bayer - 71 ans
Né en Belgique, Yvon Bayer pratique le dessin, la danse et la musique depuis 1964. Initié aux danses traditionnelles, principalement des pays de l’Est, il pratique ensuite la danse contemporaine à Liège, (diplômé de l’Académie de musique de Liège, classe de M.C.Wavreille) puis à Paris où il décide de s’installer en 1983. Il collabore avec Jacqueline Robinson, Carolyn Carlson, Jacques Patarozzi, Hubert Godard, Sophie Lessard. Il danse dans les compagnies de Loraine Gomez, Andy Degroat, Jean Christophe Bleton, Jean Marc Colet, Louis Ziegler, Michèle Dhallu...
Il rejoint la Cie TRISUNIC en 1992 qui deviendra par la suite le Collectif SUBITO PRESTO. Il interprète une dizaine de solos, présentés un peu partout en Europe et au Japon. Collabore avec des musiciens d’horizons divers: Marc Perrone, Philippe Pierlot, Pierre Vaiana, Stefano Fhoger, Pierre Diaz, Éric Montbel, Barre Phillips, le C.R.I....
Depuis 1981 il a créé une vingtaine de chorégraphies et participe à diverses manifestations, performances, évènements tant sur scène que dans la rue, comme danseur, musicien, comédien, acrobate. Il développe l’improvisation avec le Collectif de Recherche en Improvisation avec lequel il réalise des ateliers et performances (Avignon, Apt, Rochefort du Gard, Arles, Bruxelles...) Il est formateur depuis 1993 à la musique pour les futurs professeurs de danse.Christian Bourigault - 67 ans
Après une année au CNDC d’Angers avec Alvin Nikolaïs, Christian Bourigault a fait partie des interprètes de "la nouvelle danse française des années 80" dont 5 années avec Dominique Bagouet pour lequel il est aussi assistant pour une création à l’Opéra de Paris. Il a dansé pour Odile Duboc, Georges Appaix, Josette Baïz et Stéphanie Aubin. De 1991 à 2015 il est interprète dans la plupart de ses propres créations chorégraphiques au sein de sa compagnie. Depuis 2013 il est à nouveau danseur pour d’autres chorégraphes : Yvann Alexandre et Xavier Le Roy et dans ses propres performances aujourd’hui. Christian Bourigault crée la Compagnie de l’Alambic en 1990. Son oeuvre, entre abstraction et théâtralité, s’intéresse aux questions identitaires, individuelles et collectives. Au total, ce sont une vingtaine de pièces chorégraphiques qui ont tourné en France et à l’étranger parmi lesquelles : L’Autoportrait de 1917, L’Apocalypse joyeuse (Prix Léonard de Vinci du Ministère des Affaires étrangères, prix SACD des jeunes auteurs et prix SPEDIDAM aux 3è Rencontres chorégraphiques internationales de Seine-Saint-Denis), Le Chercheur dort, Où ?, Je tu nous : les jardins secrets (Lauréat d’une Bourse Villa Medicis Hors les Murs - Japon), Masculin Pluriel, Duelle, Qui danse?, Le théâtre des opérations... En dehors du plateau de théâtre le chorégraphe crée des dispositifs singuliers pour l’espace public : Vis à Vis..., Princesse Métamorphée, Sur un air deux... et Les Commandos poétiques du mouvement.
Aujourd’hui Christian Bourigault se définit comme "chorégraphe paysager" avec des créations in situ engageant des danseurs professionnels mais aussi des personnes qui vivent et travaillent sur place.
Christian Bourigault aime transmettre sa passion pour la danse à de nombreuses populations pour lesquelles il invente des formes avec le souci constant de relier l’exigence et la qualité avec l’accessibilité à l’oeuvre contemporaine. Ce qui traverse son oeuvre de transmission c’est de relier en chacun “l’être singulier” et “l’être ensemble” à travers l’engagement de son corps dans la relation à l’autre et à son environnement."
Annick Charlot - 61 ans
Danseuse contemporaine depuis 35 ans, Annick Charlot, fonde à Lyon la Compagnie ACTE dont elle est chorégraphe depuis 20 ans. C’est en 1996, après 12 années, danseuse interprète, au sein de la compagnie Hallet Eghayan à lyon, qu’elle rencontre Jean Christophe Bleton, lors d’un stage Danse à l’école de Marcelle Bonjour. C’est alors une amitié artistique qui se lie dans un voyage de 3 créations et une reprise de rôle (31 bis - 1997, Six danses de peaux - 1999, OUKIVA - 1999 à 2002, Un peu, beaucoup, des fois - tournée 1999). En 2000, elle décide de se consacrer à sa compagnie ACTE, à Lyon. Alors, accompagnée du savoir-faire de son équipe, et de la rencontre avec des chercheur.ses, sociologues, géographes, architectes…elle crée depuis 2000 plus de 15 pièces, soutenues pour la plupart par la Biennale de la Danse de Lyon et la Maison de la danse et parfois à l’international. Dès 2008, son écriture singulière d’artiste quitte les scènes des théâtres pour investir l’espace public de la ville. Sa démarche engagée défend l’art "comme un bien commun", une "manière de faire société". La relation au public est alors un enjeu primordial qui va jusqu’à inscrire celui-ci dans le processus de création. Ainsi, Lieu d'être, manifeste chorégraphique pour l’Utopie d’habiter, créé en 2010 pour la Biennale de la danse de Lyon puis en 2016 Journal d’un seul jour, drame chorégraphique dans la ville, en 24 heures. Annick Charlot diffuse son engagement d’artiste dans de multiples formes de projets sur mesure : performances in situ, rencontres dansées, gestes artistiques en contexte universitaire, éducatif, hospitalier, privé. Partout où elle peut lancer des passerelles, faire tomber des cloisons, dont celles qui nous séparent du monde sensible.
Jean-Philippe Costes-Muscat - 61 ans
Après avoir suivi une formation au Centre National de Danse Contemporaine d’Angers C.N.D.C, il danse au Théâtre Chorégraphique de Rennes et de Bretagne pour Gigi Caciuleanu et au Centre Chorégraphique National de Grenoble / Groupe Emile Dubois, pour Jean-Claude Gallotta. Il continue ensuite son parcours d’interprète sur Paris avec Lorraine Gomez, Santiago Sempere, Gisèle Gréau Myriam Dooge, Luc Petton, Rachel Mateis, Jean-Christophe Bleton…
Il collabore avec les metteurs en scène Vincent Goethals- cie Théâtre En Scène et Ludovic Fouquet -cie Songes Mécaniques. Il performe avec les ensembles de SoundPainting Anitya et Klangfarben ensemble ainsi que le collectif d’improvisation Emma Jupe. En 1994, il obtient son Diplôme d’Etat de Professeur de Danse et intervient depuis 1995, en milieu scolaire en tant qu’artiste associé et personne-ressources pour la danse à l’école. La poétique de sa danse ainsi que son enseignement sont imprégnés des pratiques martiales, du contact improvisation et de la technique F. Mathias Alexander dont il est professeur certifié depuis 2008. Il a été également formateur à l’IFSI (institut de formation en soins infirmiers) de Villejuif de 2010 à 2013 et obtient le Diplôme Universiataire Technique du corps et monde du soin à l’Université Paris 8 de Saint- Denis.
Depuis juin 2009, il s’engage au sein de la compagnie des Ouvreurs de Possibles avec Delphine Bachacou et porte plusieurs projets de création chorégraphique en relation avec les territoires et les populations. C’est au coeur du triptyque interprète-chorégraphe-pédagogue, qu’il souhaite poursuivre son chemin artistique, dans le souci permanent que la danse reste un langage vivant et relié, vibrant et ouvert.
Jean Gaudin - 71 ans
Après avoir croisé le chemin de Solange et Jean Golovine, Françoise Bidat-Dillière, Maurice Béjart, Carolyn Carlson et Peter Goss, Jean Gaudin présente en 1978 sa première création chorégraphique à Bagnolet et décide de créer sa compagnie l’année suivante. Dès ses premières pièces, deux lignes marquent son travail : l’attrait des lieux hors normes et sa volonté indéfectible de raconter les êtres humains avec humour et parfois gravité. Ces pièces ont été largement diffusées en France et à l’étranger, entre autres au Théâtre de la Ville à Paris et au Festival d’Avignon. Son travail de chorégraphe l’amène à favoriser les échanges entre langages artistiques. Il coopère étroitement avec Michel Musseau compositeur, développe une collaboration fidèle avec le vidéaste Marc Guérini, le cinéaste Mohanad Yaqubi, et les plasticiens Eric Duyckaerts et Tomoko Inagaki. Il est régulièrement sollicité sur des créations lyriques, aux côtés d’Yves Beaunesne, il collabore à la mise en scène de Werther, Rigoletto, Cosi fan Tutte, et Orphée aux enfers, Carmen, à l’Opéra de Lille, le festival de Aix en Provence, Opéra Bastille…
Depuis plusieurs années, il est régulièrement invité au sein de compagnies de danse, cirque, théâtre et opéra en tant que conseiller artistique ainsi que pour coacher des interprètes.
Vincent Kuentz - 65 ans
Né en 1958 à Strasbourg, danseur, artiste peintre, professeur en charge des projets personnels à l’Ecole Supérieure des Arts du Cirque de Bruxelles depuis 2000. Pendant 25 ans, Vincent Kuentz a dansé dans de nombreuses compagnies de danse contemporaine principalement en France - Les Orpailleurs, Festina Lente, Compagnie Jean Gaudin, Compagnie Onagata Rea, Compagnie Caroline Marcadet, etc. – avant de s’installer en Belgique, et de travailler à l’ESAC. Depuis 2008, il travaille avec le chorégraphe Harold Georges au sein de la Compagnie Duniadance. Il travaille aussi avec certaines compagnies et acteurs en tant que metteur en scène et directeur d’acteur, par exemple avec Naima et Tikko Vienne, Compagnie Rêves- François Jenny pour le spectacle Ça par exemple ! , Josiane De Ridder et Sandrine Schenkel pour le spectacle Au bord.
Rachel Mateis - 66 ans
Rachel Mateis est interprète, danseuse et comédienne à l’Opéra de Nice, puis au Théâtre d’Images de François Guilbart, de la Compagnie Entrepositaire En Transit de Brigitte Farges, de l’Arrache-Coeur de Régis Huvier, d’Astrakan puis du CCN de Tours avec Daniel Larrieu, de la Compagnie Danse Capitale puis de l’Ensemble l’Abrupt d’Alban Richard, de la Compagnie de l’Arcade avec Vincent Dussart, du Théâtre de la Ramée avec Marianne Wolfsohn et Frédérique Giess, de la Logomotive Théâtre avec Rosemary Fournier et Jean Paul Viot, et plus récemment Au Grand Atelier de Gisèle Gréau… Chorégraphe pour la Cie Josefa depuis 1998, elle crée : Saugrenu Menu, Deseo D, Zonkapa, Tic-toc, Partita, Rouge/Sang et Le Bain en collaboration avec Vincent Dussart, l’Impromptu, Itinéraire Bis, Onde 1 et 2, Obstinato, des pièces courtes en extérieur, des performances. Diplômée d’Etat en danse contemporaine, elle poursuit sa formation tout au long de son parcours ; développe l’improvisation, s’enrichit des techniques somatiques et du Qi-Gong. Sa démarche artistique s’inscrit ainsi dans un parcours de création, d’improvisation, de transmission, de recherche, d’apprentissage. Elle est sollicitée pour la préparation des interprètes en création, pour accompagner les projets de chorégraphes et metteurs en scènes, pour des ateliers, des stages.
Huyen Manotte - 55 ans
Huyen Manotte est une artiste engagée au parcours atypique qui fait partie de la 1ère génération de danseurs hip-hop en France (1984-1988). Depuis 1998 elle est artiste-personne ressources associée aux travaux du Centre National de la Danse Paris-Lyon, la DMDTS, projets danse à l’école/éducation artistique et culturelle, enjeux culturels et enjeux de formation. Danseuse-chorégraphe, formatrice-consultante titulaire du Diplôme d’État d’enseignement de la Danse/CND Paris, d’un Brevet d’État Jeunesse & des Sports et lauréate concours CNFPT-2018, elle porte dans sa démarche une vision allant audelà des esthétiques, des genres et handicaps. Enfant de la guerre du Vietnam, élevée/et-levée des violences infligées aux femmes en France Huyen avait l’opportunité d’entrer au CNSMD Paris et refuse. Elle préfère poursuivre ses études au CRR de St Maur-des-Fossés, promotion Agnès Letestu-danseuse étoile à l’Opéra de Paris. Elle danse périodiquement de 1987 à 2014 avec la Cie Black Blanc Beur pionnière en danse hip-hop et de renommée internationale. Huyen performe aux côtés de Marlène Myrtil- Cie Kameleonite, Alban Richard-Cie Ensemble l’Abrupt, Nathalie Adam-Cie Pasanote, Lailah Masiga-Cie Opiyo Okach , Cie Los Anges, Stéphanie Nataf, Cie les Orpailleurs-JC Bleton, Willy Laury, Eriko Lisaku, Lukasz Zieba, Prince Credell / de Ailey et Juliard school. Elle collabore avec des plasticiens, metteurs en scènes, musiciens, cinéastes, stylistes.
En 1994, elle crée la Cie Letti-Tieli dont le champs est principalement tourné vers des actions humanitaires (Amnesty internationale, ONG Mopti), la création de pièces pour amateurs (danse à l’école, instituts médico-éducatif, lycées d’enseignement adapté), la formationtransmission. Chorégraphe-formatrice pour des compagnies
amateurs et professionnelles (Cie Volte Clash, Cie 5 SB Cie Masta Crew et Cie Multi Fa7).
Gianfranco Poddighe - 64 ans
Après avoir étudié la danse en Italie et pratiqué les arts martiaux en Inde et en France, il est interprète pour Raffaella Giordano, puis pour Francesca Lattuada pendant huit ans, il rejoint ensuite la Cie de Josef Nadj, François Verret et Christophe Haleb.
De 1998 au 2008 il collabore et co-signe toutes les pièces de la compagnie Melk Prod-Marco Berretini. Il entame une carrière de comédien sous la direction de Jan Lauwers - Needcompany, Simon Abkarian, Lukas Hamleb, François Wastiaux, Fabrice Gorgerat, Gwenaël Morin. Au cinéma, Claire Denis le dirigera dans deux de ses films (Beau travail et Vendredi soir), ainsi que Pascal Chaumeil ( L’Arnacoeur), Stéphane Giusti (Made in Italy), Judith Caen (ADN) et Alain Nahum (Le Voyage organisé).
Il participe également aux projets filmés du plasticien Jan Kopp (Monstres, Le Procès, Le Jugement et Retour) et Tamara Erde (Jericho). En 2003, il réalise le film B’nal world dans le cadre de la création New mouvements for old bodies, puis Et après je me sens bien pour le Pôle Sud de Strasbourg. Il était dans Fauves de Michel Schweizer (festival Anticode, Paris, Brest et Lyon), Cassette de David Wampach Rencontre chorégraphiques et Introspection de Peter Handke sur la direction de Gwenaël Morin.
Il tourne avec Loïc Touzé dans Ô Montagne, pour Marco Berrettini dans Cry et Massimo Furlan dans Giacomo et A spectral day.
Carlotta Sagna - 60 ans
Carlotta Sagna commence à étudier la danse très jeune, avec sa mère, Anna Sagna, elle-même chorégraphe et pédagogue à Turin. Elle poursuit sa formation à l’Académie de danse classique de Monte-Carlo, puis à Mudra, l’école de Maurice Béjart à Bruxelles. Elle intègre l’Ensemble de Micha van Hoecke. Elle travaille pendant 3 ans avec Anne Teresa de Keersmaeker au sein de sa compagnie. Entre-temps elle poursuit un travail de recherche avec sa soeur Caterina Sagna. Elles s’approchent d’oeuvres littéraires en s’interrogeant sur la liaison entre écriture littéraire et écriture chorégraphique. Avec Cesare Ronconi, et sa compagnie Il teatro della valdoca elle se dirige vers une forme de plus en plus théâtrale. En 1993 commence une longue collaboration avec Needcompany (Orféo, The Snakesong Trilogy, Needcompany’s Macbeth, King Lear, No comment...). C’est grâce à la complicité et au soutien de Jan Lauwers qu’elle commence à écrire ses propres pièces : A, Tourlourou écrit pour Jone San Martin, Oui oui pourquoi pas en effet, Ad Vitam, Petite pièce avec Olivia en collaboration avec l’écrivaine Olivia Rosenthal, C’est même pas vrai, Nuda Vita avec Caterina Sagna, Cuisses de grenouille, un spectacle pour jeune public, Fuga avec le musicien Arnaud Sallé, Black sheep blue prince. Elle a travaillé avec Sylvie Reteuna sur des textes de Jean-Michel Rabeux, et avec Georges Appaix depuis 2017.
Sylvie Seidmann - 67 ans
Après un parcours d’artiste chorégraphique avec les chorégraphes Jacques Patarrozzi, Maité Fossen, Jean-Christophe Bleton, Anne-Marie Reynaud, Marie-Christrine Georgiou et de coauteure sur des projets pluridisciplinaires, elle crée ses propres projets au sein de la compagnie Zéphyr depuis 1997 en tant que chorégraphe. Projet de création, projets de territoires, actions culturelles dans lesquelles des publics et des formes de projet sont variées. Parallèlement, elle dispense des sessions de formation pour des publics très variés, futurs enseignants, amateurs et professionnels, intervient en milieu scolaire ; en milieu médical (IME, Centre pour jeunes autistes) ; en milieu carcéral.. Certifiée Danseur Intervenant en Milieu Scolaire en 1985, dispensée du diplôme d’état pour l’Enseignement de la Danse en 1999. Certifiée Somatothérapeute depuis 2012, pratique le tai chi depuis 4 ans et nouvellement le yoga. En cours de formation en énergétique chinoise.
Andrea Sitter - 67 ans
Andrea Sitter, danseuse de culture germanique puis française, de technique classique, puis contemporaine, chorégraphe, poétesse, comédienne et pédagogue. Elle a travaillé pour Herbert von Karajan, Josef Russillo, Anne-Marie Reynaud, Odile Azagury, Dominique Boivin, Jean Gaudin, François Raffinot, Jean-Louis Hourdin, Eugène Durif, Mehmet Ulusoy, L. Ferrari et Jean- Marie Maddeddu.
Depuis 2005, date de la création de Die Donau, sa compagnie, elle a dansé en France et dans le monde plus de 450 représentations de son répertoire qui comporte 11 propositions, solos, duos, trios ou pièces de groupe et une chorégraphie pour le Ballet de Lorraine. Ses textes ainsi que des études sur son travail ont été publiés. Elle impulse TUMULUS, un projet qui aura impliqué une centaine de personnes dans des voyages-rencontres artistiques en Europe orientale et au Liban.
Andrea Sitter est nommée chevalier des arts et des lettres en aout 2021.