Ring verbal. Six ans après le succès de son premier spectacle À vif, le mythique et engagé rappeur Kery James retrouve Soulaymann, son personnage d’avocat. Ici, pas de robe ni de salle d’audience mais un face-à-face dans l’appartement du juge - interprété magistralement par Jérôme Kircher - qui a innocenté le policier ayant abattu son frère. Dans une mise en scène ingénieuse de Marc Lainé qui s’appuie sur des codes cinématographiques, le duo nous fait passer une nuit d’échanges, de tensions et de résilience... de prise d’otage en prise de conscience. Un texte fort et puissant. Une pièce choc.
Un spectacle de Kery James mise en scène et scénographie Marc Lainé dramaturgie Agathe Peyrard avec Kery James, Jérôme Kircher assistant à la mise en scène Olivier Werner collaboration artistique Naïlia Chaal création lumières Kevin Briard régie lumières Kevin Briard, Juliette Labbaye, Samuel Kleinmann régie générale Thomas Crevecœur création et régie vidéos Baptiste Klein, Yann Philippe création sonore Clément Rousseaux costumes Marie-Cécile Viault
© Koria
Production Astérios Spectacles & Otto Productions
Coproduction Chaillot-Théâtre National de la Danse | Les Quinconces - L’Espal Scène Nationale du Mans | Le Radiant-Bellevue, Caluire-et-Cuire | La Machinerie Théâtre de Vénissieux | Maison de la Musique de Nanterre | La Filature, Scène Nationale, Mulhouse | Théâtre Jean Vilar, Vitry sur Seine | Théâtre de Dreux | La Comédie de Valence CDN Drôme Ardèche | Théâtre-Sénart, scène nationale
Cinq ans après À Vif, pièce présentée au Théâtre du Rond-Point lors de sa saison 2017-2018, le rappeur, auteur, compositeur, scénariste, réalisateur et poète Kery James fait son retour sur les planches de théâtre avec un nouveau spectacle.
Intitulé À huis clos, il est conçu comme une suite à sa première pièce, qui voyait s’affronter deux jeunes élèves avocats issus de « deux France » différentes autour d’un concours d’éloquence.
La question qui leur était posée : « L’État est-il seul responsable de la situation actuelle des banlieues en France ? »
Soulaymaan (interprété par Kery James), jeune avocat issu d’une banlieue parisienne, répondait par la négative, prenant le spectateur à contre-pied. Yann (interprété par Yannik Landrein), jeune avocat issu d’un milieu favorisé, répondait par l’affirmative.
Pour À huis clos, Kery James convoque à nouveau son personnage fétiche de Soulaymaan désormais avocat. Après le meurtre suspect de son grand frère d’une balle dans le dos par un policier, Soulaymaan est persuadé que ce dernier sera condamné. Mais lorsque le policier est relaxé, alors que tout démontre qu’il a fait un usage excessif et disproportionné de son arme, Soulaymaan tombe de haut et découvre que la loi française n’est pas toujours une pour tous.
Meurtri, il fait irruption dans l’appartement du juge qui a permis au meurtrier de son frère de ressortir libre du tribunal, le prend en otage et menace de l’exécuter.
Dans un face-à-face où Soulaymaan met en scène le procès du juge, les mots jaillissent et éclatent sur les murs. Le verbe est au coeur de ce théâtre politique qui met en difficulté les certitudes et les préjugés des deux protagonistes. Les deux hommes échangent sur des sujets aussi divers que les violences policières, la démocratie, la résilience, la réparation ou l’amour.
Au fur et à mesure des digressions, leur débat devient un dialogue, leur opposition un échange et leur affrontement une rencontre. Seulement, la tragédie est en marche…
Un spectacle d'une heure et quinze minutes écrit par Kery James, avec Kery James et Jérôme Kircher. Un huis clos tendu et musclé mis en scène par Marc Lainé qui résonne avec l'actualité de notre pays.