Cérémonie païenne. Dans cette pièce magistrale, l’auteur Guillaume Poix et la metteuse en scène Lorraine de Sagazan questionnent notre besoin de consolation et abordent le temps de la réparation. Dans un décor monumental se transformant à vue, neuf récits, comme autant de tranches de vie, s'entrelacent. Neuf personnages hauts en couleur - portés par une troupe à l’engagement total - convoquent les absents et composent cette fresque lumineuse qui célèbre la vie. Ces histoires sont liées par des mouvements collectifs chorégraphiés, allégories inconscientes de rituels oubliés. Ce spectacle d’une puissance rare nous entraîne avec maestria du rire aux larmes dans une cérémonie salvatrice et transcendante.
Mise en scène Lorraine de Sagazan texte Guillaume Poix, Lorraine de Sagazan chorégraphie Sylvère Lamotte lumières et pyrotechnie Claire Gondrexon son Lucas Lelièvre costumes Suzanne Devaux coiffe L10-3 Salomé Romano dramaturgie Agathe Charnet assistante à la mise en scène Thylda Barès scénographie Anouk Maugein avec Andréa el Azan, Jeanne Favre, Nama Keita, Antonin Meyer-Esquerré, Louise Orry Diquero, Mathieu Perotto, Benjamin Tholozan, Eric Verdin, Majida Ghomari
© Christophe Raynaud de Lage
Production La Brèche
Coproduction La Comédie de Valence – CDN Drôme Ardèche Théâtre Gérard Philipe – CDN de Saint-Denis CDN de Normandie-Rouen Théâtre DijonBourgogne | La Comédie – CDN de Reims | Théâtre de la cité – CDN de Toulouse Occitanie | MC93 – Maison de la Culture de SeineSaint-Denis à Bobigny L’Onde – Centre d’Art à Vélizy-Villacoublay Théâtre du Beauvaisis – Scène Nationale de Beauvais | Théâtre du Nord – CDN Lille Tourcoing Hauts-de-France
Pour écrire ce spectacle, nous avons décidé d’aller à la rencontre des gens, le plus de gens possible, comme une manière de rompre l’isolement forcé dans lequel nous étions plongés. Pendant six mois, nous avons donc rencontré près de trois cents personnes. Le protocole était toujours le même, la question posée toujours la même : quel écho a, dans votre vie, le mot de « réparation» ?
Dans presque chaque histoire qui nous était confiée, nous nous sommes rendu compte qu’il y avait la présence d’un mort. Que ce soit un deuil récent ou le fantôme d’un lointain ancêtre, il y avait toujours un mort dont l’ombre planait ou l’absence étouffait. En rencontrant ces vivants, nous avons eu la sensation de rencontrer leurs morts.
Où pleurer les morts ? Où parler d’eux ? Où parler de la nôtre, de mort ? Il nous a semblé qu’un lieu manquait. Un lieu où les athées, les sceptiques, les agnostiques, ceux qui doutent, ceux qui ne savent pas, ceux qui voudraient croire mais n’y parviennent pas pourraient évoquer la mort sans tabou, sans peur ni préjugé. Un lieu où il serait possible de penser l’absence autrement et de dépasser le clivage qui oppose mysticisme et rationalité.
Au fil des rencontres, nous avons aussi constaté qu’implicitement des demandes nous étaient faites. Portant des chagrins qui ne leur appartiennent pas comme le faisaient jadis les pleureuses, les interprètes du spectacle tentent ainsi d’y répondre avec les moyens du théâtre et de la fiction.
La genèse du projet
Pendant plus d’un an, nous avons travaillé à l’adaptation théâtrale du Décalogue, série de dix moyens métrages réalisés à la fin des années 1980 par le cinéaste polonais Krzysztof Kieslowski. Nous avons monté une production, une distribution, réécrit la plupart des épisodes et imaginé un spectacle que nous voulions aux prises avec les enjeux contemporains critiques de la France de 2019. Le basculement que nous avons connu en 2020 a ébranlé ce projet et nous avons pris la décision et le risque de l’abandonner. Nous sommes reparti-e-s de rien, disposant toutefois de ce qu’il y a de plus précieux pour travailler : du temps et des lieux. Nous avons alors décidé de radicaliser la démarche entreprise avec le précédent spectacle de la compagnie, La Vie invisible, pour l’écriture duquel nous étions partis à la rencontre de personnes déficientes visuelles. Ces rencontres, très marquantes, nous avaient permis d’approfondir le point de recherche qui nous est cher, la dichotomie entre le réel et la fiction : comment non pas représenter le réel – « il n’y a aucun espoir d’atteindre le réel par la représentation » notait Lacan – mais produire du réel sur scène par un acte de fiction. Ainsi, puisque la crise sanitaire nous imposait un isolement durable, nous avons entrepris de rencontrer le plus de gens possible, comme une manière de retrouver l’autre coûte que coûte, de défier le contexte, de repeupler le quotidien sans du tout savoir où nous emmènerait cette expérience.
Le protocole de travail
À partir de janvier 2021 et pendant plus de six mois, nous avons mené près de trois cent rencontres. Les personnes, inconnues, qui ont accepté de nous parler l’ont fait, la plupart du temps, dans des théâtres vides et fermés au public. Nous avons ensuite retranscrit ces centaines d’heures d’entretiens en même temps que nous commencions les répétitions. Chaque interprète traversait de nombreux récits, indifféremment de son genre ou de son âge. En parallèle, nous menions des improvisations à partir des histoires récoltées et nous plongions ensemble dans une somme documentaire et bibliographique liée à la thématique qui unissait, en filigrane, tous ces fragments de vie. Cette thématique, nous n’avions pas imaginé que nous pourrions l’aborder frontalement dans un spectacle. Nous avions conscience des peurs et des rejets qu’elle pouvait susciter et nous sentions aussi que nous devions lutter avec nous-mêmes et nos propres dénis. Cette thématique, majoritaire et incontournable, c’était la mort. Presque toutes les personnes rencontrées ont, en effet, sans qu’on les sollicite spécifiquement sur ce sujet, évoqué un mort. Elles nous ont raconté la disparition de ce proche et le lien rompu, si bien qu’en les rencontrant, nous avons eu la sensation de rencontrer aussi leurs morts. Et c’est cette double rencontre que nous avons voulu inscrire au fondement de l’expérience proposée par le spectacle.
Au cours de nos échanges, nous nous sommes également rendu compte qu’implicitement une demande était formulée. Pour beaucoup, en effet, il manquait un lieu. Un lieu où les athées, les sceptiques, les agnostiques, ceux qui doutent, ceux qui ne savent pas, ceux qui voudraient croire mais n’y parviennent pas pourraient évoquer la mort sans tabou, sans peur ni préjugé. Un lieu où inventer un rituel qui ne soit pas tributaire des héritages religieux. Un lieu où il serait possible de penser l’absence autrement et de dépasser le clivage qui oppose mysticisme et rationalité. Alors cette commande qui était faite au théâtre, aux acteurs, à la fiction, nous en avons fait le principe performatif même du spectacle.
Une larme parmi les larmes
L’une des personnes de la compagnie nous a parlé de sa grand-mère, Renata Mariani, ancienne pleureuse corse qui avait marqué son village de Balagne. Nous sommes allé-e-s la rencontrer.
Dans plusieurs traditions, la figure de la pleureuse avait une importance décisive quand la mort frappait une communauté. Chargée d’extérioriser le chagrin au nom d’un collectif, la pleureuse accompagnait les proches du défunt. Elle pleurait avec eux, et pour eux. Ce faisant, elle prenait une part de leur peine pour la soulager mais surtout pour lui donner une forme à même d’être contemplée, et donc d’être une source d’enseignement. Comme nous l’a confié Renata elle-même, la pleureuse se voit comme "une larme parmi les autres, mais une larme décisive" permettant de refaire communauté. Aujourd’hui, selon elle, on ne sait plus gérer le chagrin. Les émotions sont bannies de la sphère publique. On ne parvient plus à appréhender l’affectivité du chagrin. Renata nous invitait dès lors à retisser le lien avec nos émotions. Cette stylisation parfois spectaculaire du chagrin, propre à la pleureuse, nous a semblé si proche du travail des acteurs que nous avons entrepris de travailler sur cette analogie : à la manière des pleureuses antiques, corses ou ivoiriennes, à la manière donc de Renata Mariani qui ouvre le spectacle en nous proposant une initiation, les neuf acteurs d’Un sacre prennent en charge un chagrin qui ne leur appartient pas et incarnent l’une des personnes que nous avons rencontrées.
Les ambivalences du « déni de la mort »
Si la pleureuse de villages ruraux, figure incontournable des enterrements du début du siècle dernier, n’accompagne plus de ses lamentations bruyantes les cortèges funéraires contemporains – désormais plus coutumiers des hommages numériques sur les réseaux sociaux – le besoin de pleurer et de convoquer les disparus reste, indéniablement, le même. Les failles du manque, les béances du chagrin et l’immensité du mystère – “l’impossibilité nécessaire” (Jankélévitch, 1977) – représenté par l’arrêt de notre vie biologique demeurent des réalités tangibles et persistantes, rendues récurrentes au fil des entretiens.
Certes, alors que le romantique XIXème siècle avait fait du deuil sa “religion” (Ariès, 1974), les secousses tragiques du XXème siècle et l’incroyable essor techno-moderne du XXIème siècle naissant ont balayé, à première vue, les rituels anciens, jugés désormais folkloriques, cantonné les cimetières aux périphéries urbaines, relégué les agonisants aux chambres stériles des hôpitaux et figé les cadavres dans les chambres froides.
À l’heure où la pensée transhumaniste positiviste et eugéniste considère le vieillissement comme une maladie à éradiquer, certains proclament l’avènement d’une société débarrassée du fardeau de la dépendance et de l’expérience ontologique de la mort. La crise du coronavirus et l’expérience, inédite en temps de paix, du décès solitaire des anciens dans des EPHAD confinés, des cercueils plombés et de l’abandon des funérailles collectives auraient permis à ce que l’historien Philippe Ariès a nommé" le déni de la mort en Occident" (Ariès, 1974) d’atteindre un frappant paroxysme. Le deuil, sujet tabou au XXIème siècle serait alors bel est bien un "travail" à accomplir le plus rapidement possible pour demeurer performant et autonome dans une société capitaliste menée par le biopouvoir (Foucault, 1976 ; Butler, 2021) qui sélectionne les corps efficients et les corps dépendants. Pourtant, si notre époque en voie galopante de sécularisation a fait fi de bien des étapes de l’accompagnement à la mort et des soins familiers dus au cadavre et à la mémoire du défunt, la mort ou plutôt les morts n’en demeurent pas moins, parfois sous de nouvelles formes, omniprésents et actifs. Ou, pour reprendre l’expression de l’historien Thomas Laqueur, en-deçà des croyances religieuses et des conceptions métaphysique de l’au-delà, les défunts ne cessent de se rappeler à nous ne serait-ce par leur simple évocation. Ils nous appellent à “un travail” (Laqueur, 2018) non pas de deuil mais à une nécessité de souvenir, à une prise en charge de la vulnérabilité de notre condition humaine ou, à la façon du meletê thanatou cher aux stoïciens, à une réflexion dynamique autour de notre propre décès. À leur façon, les morts nous enjoignent au travail du care, à un travail de soin. Pour reprendre l’expression de la philosophe Vinciane Despret dont l’ouvrage Au Bonheur des morts (2015) a accompagné notre conception dramaturgique : "si nous ne prenons pas soin d’eux, les morts meurent tout à fait mais si nous sommes responsables de la manière dont ils vont persévérer dans l’existence, cela signifie en aucune façon que leur existence soit totalement déterminée par nous".
Lorraine De Sagazan
La Brèche est une compagnie fondée en 2015 par Lorraine de Sagazan. Le travail de La Brèche se caractérise par l’exploration d’un possible théâtre extra-vivant, incarné et d’un jeu sans cesse au présent, introduisant constamment du réel dans les oeuvres de fiction portées au plateau.
Le travail de mise en scène questionne la place donnée aux spectateurs, les codes de la représentation et la nécessité de raconter les êtres humains de notre époque, leur difficulté à exister, à vivre ensemble. Lorraine de Sagazan étudie la philosophie et suit une formation d’actrice de 2006 à 2010. Au Studio-Théâtre d’Asnières - Centre de Formation des Apprentis comédiens (aujourd’hui ESCA), elle apprend, grâce à l’alternance, à fabriquer collectivement. Elle y rencontre ceux et celles qui sont encore aujourd’hui ses partenaires de jeu et ses pairs. Elle décide de se tourner vers la mise en scène en 2015. À une époque où n’existe qu’une seule formation à la mise en scène à l’École nationale du Théâtre de Strasbourg, Lorraine de Sagazan demande à ceux qui l’inspirent de les suivre le temps d’une création. Elle part en 2014 à Berlin assister Thomas Ostermeier au travail sur Le Mariage de Maria Braun d’après Fassbinder, converse avec Marius von Mayenburg, rencontre Falk Richter et observe Romeo Castellucci sur les répétitions des pièces qu’il présente à Paris en 2015 et 2016. Après la présentation à La Loge – Paris, de Ceci n’est pas un rêve (2014), première écriture collective avec quatre acolytes du Studio-Théâtre, on lui propose de participer au Festival Fragments d’Été à Paris, pour lequel elle choisit de travailler sur une adaptation de Démons de Lars Norén. La compagnie La Brèche est fondée à cette occasion, en 2015. Cette pièce-manifeste révèle son attention tournée à la fois vers le geste de l’auteur et le statut du spectateur, sa place, son regard, son état. Elle ouvre ainsi ce qui se distingue dans son parcours comme un premier cycle consacré à l’adaptation de textes du répertoire classique ou contemporain, à la manière dont "la fiction d’une oeuvre se confronte au réel". Lorraine de Sagazan signe en 2016 le second volet de ce cycle par l’adaptation d’Une maison de poupée de Henrik Ibsen, accentuant la recherche de ce qui, aujourd’hui, réactive le choc des chefs-d’oeuvre du passé. Soutenue notamment par le réseau des Scènes nationales, elle déploie sa compagnie La Brèche sur l’ensemble du territoire et se tourne vers l’international. En 2017, elle met en scène le texte lauréat du Prix RFI Théâtre 2017 : La Poupée Barbue d’Édouard Elvis Bvouma, premier spectacle jeune public qui tournera dans huit pays africains.
En 2018, sur commande du Conseil Général du 93, elle crée Les Règles du jeu de Yann Verburgh, un second projet adressé à la jeunesse. Cette même année, à Vienne, elle monte une adaptation d’Oncle Vania d’Anton Tchekhov avec des acteurs autrichiens. Elle clôt son premier cycle en 2019 par L’Absence de père d’après Platonov d’Anton Tchekhov dont elle co-signe l’adaptation avec l’auteur et dramaturge Guillaume Poix. Intégrant franchement le vécu des acteurs, cette pièce amorce la recherche qui singularise un second cycle de création tourné vers la collecte de témoignages et la manière dont, cette fois, la fiction répond au réel. Guillaume Poix co-signe l’écriture des pièces suivantes avec Lorraine de Sagazan, aujourd’hui artiste associée au Théâtre Gérard Philipe – CDN de Saint-Denis et membre de l’Ensemble Artistique de la Comédie de Valence, Centre Dramatique National Drôme-Ardèche. Celle qui interroge le regard des spectateurs, décide de rencontrer ceux qui ne voient pas et convie sur scène un acteur amateur non-voyant dans La Vie invisible, spectacle présenté au Théâtre de La Ville en janvier 2022. Prise dans les bouleversements provoqués par la pandémie depuis mars 2020, elle abandonne le projet de monter Le Décalogue de Krzysztof Kieślowski pour “radicaliser” le précédent geste en allant rencontrer et interroger au sujet de la réparation autant de personnes qu’il y a de jours dans une année. Le travail d’écriture commune mené avec Guillaume Poix approfondit l’expérience d’une subtile métathéâtralité qui pointait dès les premières recherches menées par Lorraine de Sagazan. Un sacre est créé en 2021. Accolée à cette pièce, Mater Orba, écrite depuis un témoignage pour une comédienne, est une petite forme vouée à être jouée in situ dans des lieux non dédiés. Considérant les rencontres artistiques "comme un outil remarquable d’émancipation au service du plus grand nombre et comme un levier puissant d’éducation populaire sur un territoire", elle et son équipe adressent aux adolescents, amateurs et jeunes acteurs des ateliers de pratique réguliers, des actions culturelles fréquentes et des actions de formation supérieure ou professionnelle qu’ils mènent. En 2022, dans le cadre des Chantiers nomades au Théâtre Gérard Philipe, Lorraine de Sagazan anime un atelier sur deux axes fondamentaux de sa recherche : l’expérience et l’invisible. Elle présente dans le cadre des Nuits de Fourvière une adaptation très libre de Catégorie 3.1 de Lars Norén avec des élèves de différentes disciplines sortant de l’ENSATT. Cette même année, lors des Douze heures des auteurs organisé par ARTCENA dans le cadre du Festival d’Avignon, Lorraine de Sagazan met en scène la lecture par les interprètes Talents Adami d’un texte écrit par Guillaume Poix suite à la récolte de témoignages anonymes à propos de "L’auteur ou l’autrice qui a changé ma vie". Elle comet en scène avec Julie Deliquet Fille(s) de, de Leïla Anis, autre artiste associée du Théâtre Gérard Philipe, création collective proposée aux petites filles, aux adolescentes et aux femmes de Saint-Denis qui participent aux ateliers amateurs du CDN.
Eric Ruf lui fait commande d’un spectacle pour 2023/2024 à la Comédie française où elle travaillera autour de l’oeuvre d’Antonioni.
C’est à Rome que Lorraine de Sagazan, pensionnaire de la Villa Médicis pour un an à compter de septembre 2022, mène ses recherches et rencontre celles et ceux qu’elle écrira avec Guillaume Poix, pour une création en 2024. Ce projet “s’intéresse à la justice contemporaine et plus particulièrement aux alternatives méconnues et marginales comme la justice restaurative” précise-t-elle. Dans la continuité d’une écriture immersive, elle souhaite « inventer un rituel de justice par le théâtre », à travers un spectacle déambulatoire, en collaboration avec d’autres artistes de la Villa Médicis. En arpentant ces territoires de recherche, elle s’ouvre à d’autres modalités de rencontre.
Mélanie Jouen pour Artcena
Guillaume PoixAncien élève de l’École normale supérieure, diplômé de l’Ensatt en écriture dramatique, Guillaume Poix est romancier, dramaturge et traducteur.
En 2014, il a publié un premier texte de théâtre, Straight, lauréat de l’Aide nationale à la création des textes dramatiques d’Artcena et Prix des Journées de Lyon des Auteurs de Théâtre en 2014, Prix Godot des lycéens et Prix Sony Labou Tansi des lycéens en 2016. Suivront Et le ciel est par terre, Tout entière, Fondre et Soudain Romy Schneider (finaliste
du Grand Prix de littérature dramatique 2020, diffusé sur France Culture en septembre 2021 – Grand Prix de la Fiction radiophonique francophone de la Société des Gens de Lettres 2022). Son théâtre, traduit et joué dans plusieurs pays, est publié aux éditions Théâtrales.
Depuis 2019, il collabore avec la metteuse en scène Lorraine de Sagazan. Ensemble, ils ont créé L’Absence de père d’après Platonov de Tchekhov (2019), La vie invisible (2020, diffusé sur France Culture en mars 2021) et Un sacre (2021).
Entre 2020 et 2022, il a été auteur associé au Grand R, à La Roche-sur-Yon. Il a traduit Tokyo Bar de Tennessee Williams et, avec Christophe Pellet, Quand nous nous serons suffisamment torturés de Martin Crimp (L’Arche, 2020). Son premier roman, Les Fils conducteurs (Verticales, 2017 ; « Folio », 2019), a reçu le Prix Wepler - Fondation La Poste.
Son deuxième roman, Là d’où je viens a disparu (Verticales, 2020), a reçu le Prix Alain-Spiess et le Prix Frontières - Léonora Miano. Son troisième roman, Star (Verticales), a paru en mars 2023.
Depuis 2017, il est conseiller artistique pour les fictions de France Culture.